Appel à communicationAppel à communications (télécharger) Les réseaux d’internationalisation existent depuis la nuit des temps. Des vastes réseaux de marchands des Routes de la Soie au modèle économique d’Alibaba et d’Amazon, la question de la capacité des réseaux à créer, à partager et à consommer de la valeur, se pose à plusieurs niveaux. Dans le champ du management international, les chercheurs s’accordent largement sur l’importance des réseaux dans l’internationalisation des entreprises. Cette perspective a émergé au début des années 1980 grâce à des chercheurs comme Johanson & Mattsson (1987)[1], Forsgren (2002)[2], Bridgewater (1992)[3] ou encore Coviello & Munro (1995[4], 1997[5]). Ces derniers ont démontré que “les marchés se présentent comme un système de relations entre un certain nombre d’acteurs, notamment les clients, les fournisseurs, les concurrents et les institutions publiques et privées” (Coviello & Munro, 1995, p.50). La recherche sur les typologies de réseaux et des relations inter-organisationnelles/-individuelles a considérablement évolué depuis et a conduit à la différenciation entre trois types qui s’imposent aujourd’hui pour interpréter les chaînes de valeur à l’international (Sedziniauskiene et al., 2019)[6] : les réseaux formels (clients, fournisseurs, distributeurs, etc.), les réseaux informels (les familles, amis ou autres relations personnelles) et enfin les réseaux intermédiaires (les relations avec les chambres de commerce, les instituts de recherche, les organismes de promotion du commerce et d'aide à l'internationalisation qui n’impliquent pas de transactions commerciales). Le réseau en tant que concept s’est largement diffusé dans le spectre des théories de l’internationalisation, notamment au sein des approches du capital social (Coviello & Munro, 1995, 1997), de l’entrepreneuriat international (Oviatt & McDougall, 2005)[7], de la littérature sur les filiales à l’international (Dunning,1994)[8], des versions actualisées du modèle d’Uppsala (Johanson & Vahlne, 2006[9], 2009[10] ; Vahlne et Johanson, 2013[11], 2017[12]) ainsi que dans la littérature sur l’internationalisation basée sur les ressources (Ibeh, 2005[13] ; Peng, 2001[14]). Cette inclusion a, par conséquent, conduit à l’émergence de nombreux cadres théoriques qui étudient la relation entre les réseaux et le processus d'internationalisation. Le modèle de l’éclosion des réseaux (network emergence) propose que les réseaux internationaux émergent à partir de liens préexistants, tels que les relations entre les membres d’une même communauté ou les liens de parenté. Le modèle de “la coévolution des réseaux” (network co-evolution) suggère que les réseaux internationaux évoluent conjointement avec l’environnement économique, culturel et institutionnel dans lequel ils sont implantés. Enfin, le modèle de “la gestion stratégique des réseaux” (strategic network management) met l'accent sur l'importance de la planification stratégique dans la création et la gestion de réseaux internationaux. A ce jour, les chercheurs et les praticiens continuent à explorer les différents modèles et mécanismes qui sous-tendent le processus d'internationalisation des entreprises, tout en reconnaissant l’importance des réseaux dans cette dynamique. La recherche sur les réseaux d’internationalisation et l’internationalisation des réseaux est certes bien établie dans la littérature, mais soulève encore de nombreuses questions en rapport avec des thèmes ou disciplines d’actualité comme l’innovation et la création d’entreprise, la durabilité et la responsabilité sociale, l’inclusion économique, la gouvernance et l’économie internationale. Ces questions que nous envisageons de traiter pendant la conférence sont les suivants :
C’est dans ce cadre que nous invitons notre communauté académique de Management International, par les contributions théoriques et empiriques de ces membres, à réfléchir sur ces questions en lien avec la thématique des réseaux à l’international et de l’internationalisation des réseaux. Nous espérons vous retrouver nombreuses et nombreux à Marrakech, et nous vous réservons un accueil chaleureux !
Liste des ateliers 1. Méthodologies innovantes pour la recherche en management international: Anne Bartel-Radic, Eric Milliot 2. Finance à l'international: Ludivine Chalençon, Sophie Nivoix, 3. Bouleversements de l’environnement international et réseaux : Réponses aux crises, aux turbulences et aux mutations globales: Kaouther Ben Jemaa-Boubaya, Olivier Furrer, Jean-Paul Lemaire, Pierre-Bruno Ruffini 4. Management International Responsable : Hervé Cheillan, Marion Vieu, Philippe Very 5. Entrepreneuriat international et internationalisation des PME: Hamadou Boubacar, Susan Freeman, Loyda Gomez Santos, François Goxe, 6. Modes d'entrée à l'international: Foued Cheriet, Laure Dikmen, 7. Innover et s’internationaliser : Enjeux et défis pour les entreprises: Fadia Bahri-Korbi,Hela Chebbi, Jessica Lichy, Marion Neukam 8. GRH internationale et management interculturel: Hamza Asshidi, Fabienne Münch, Michaël Viegas Pires 9. Management international en contexte africain: Suzanne Apitsa, Emmanuel Kamdem 10. Stratégie et organisation des firmes multinationales: Hanane Beddi, Jacques Jaussaud 11. Internationalisation des entreprises familiales: Caroline Minialai, Mohamed Farouk Nassiri 12. Atelier cas pédagogiques: Noémie Dominguez, Florence Gervais 13. Atelier doctorat: Anne Bartel-Radic, Frédéric Prévot,
Dates à retenir
Publications possibles
[1] Johanson, J., & Mattsson, L. G. (1987). Interorganizational relations in industrial systems: a network approach compared with the transaction-cost approach. International Studies of Management & Organization, 17(1), 34-48. [2] Forsgren, M. (2002). The concept of learning in the Uppsala internationalization process model: a critical review. International business review, 11(3), 257-277. [3] Bridgewater, S. (1992). Informal network as a vehicle for international market entry: future research directions. [4] Coviello, N. E., & Munro, H. J. (1995). Growing the entrepreneurial firm: networking for international market development. European journal of marketing, 29(7), 49-61. [5] Coviello, N., & Munro, H. (1997). Network relationships and the internationalisation process of small software firms. International business review, 6(4), 361-386. [6] Sedziniauskiene, R., Sekliuckiene, J., & Zucchella, A. (2019). Networks’ impact on the entrepreneurial internationalization: A literature review and research agenda. Management International Review, 59, 779-823. [7] Oviatt, B. M., & McDougall, P. P. (2005). Toward a theory of international new ventures. Journal of international business studies, 36, 29-41. [8] Dunning, J. H. (1994). Multinational enterprises and the globalization of innovatory capacity. Research policy, 23(1), 67-88. [9] Johanson, J., & Vahlne, J. E. (2006). Commitment and opportunity development in the internationalization process: A note on the Uppsala internationalization process model. Management International Review, 46, 165-178. [10] Johanson, J., & Vahlne, J. E. (2009). The Uppsala internationalization process model revisited: From liability of foreignness to liability of outsidership. Journal of international business studies, 40, 1411-1431. [11] Vahlne, J. E., & Johanson, J. (2013). The Uppsala model on evolution of the multinational business enterprise–from internalization to coordination of networks. International marketing review, 30(3), 189-210. [12] Vahlne, J. E., & Johanson, J. (2017). From internationalization to evolution: The Uppsala model at 40 years. Journal of International Business Studies, 48, 1087-1102. [13] Ibeh, K. I., & Wheeler, C. N. (2005). A resource-centred interpretation of export performance. The International Entrepreneurship and Management Journal, 1, 539-556. [14] Peng, M. W. (2001). The resource-based view and international business. Journal of management, 27(6), 803-829. |
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